Lot 28
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Estimation : 400 € - 600 €
Auvergne. Travail d'art populaire de la fin du XVIIIème / début du XIXème siècle
Porte-chaleil ou demi-aune de dentelière
Impressionnant travail de sculpture sur planchette de bois dur (hêtre ?) avec motifs géométriques de croix cerclées, rosaces, dents de loups, dents de scie en bordure, probablement à visée apotropaïque. La longévité est souhaitée au travers de lignes et arbres de vie, la poule apporte fécondité, alors que le coq, solaire, veille et protège le foyer. Le pain et le vin de part et d'autre de l'ostensoir nous ramène à l'essentiel du message chrétien, mais sont aussi symbole d'abondance. Tous les éléments sont réunis pour un heureux mariage, où l'amour est foisonnant.
Si l'on s'en tient à de Las Cases, l'usage de porte-chaleil semble évident.
Cependant, la dimension interpelle : en extrapolant le manque sur le cœur en bout, la longueur est de 60 cm. Or, Roger Verdier dans son catalogue d'exposition de 1987, présente une série de demi-aunes de dentelière, demi-aune qui en système métrique fait 60 cm. L'absence de trace de brûlure et de fumée, pourtant très fréquentes sur les porte-chaleils nous aiguille encore en ce sens. Enfin, un travail du fiancé pour sa promise jeune dentelière, exprimant tous ces symboles de mariage, serait peut-être plus attendu sur cet outil, plutôt que sur un objet domestique du foyer déjà installé.
Pour l'un ou l'autre usage, l'objet est un magnifique travail de sculpture naïve et symbolique.
58 cm
Provenance : collection particulière, Salers
Bibliographie : modèles similaires in : Philippe de Las Cases., L'art rustique en France : l'Auvergne, Paris, Albin Michel, p.82
Roger Verdier, Les bois sculptés du XVème au XXème siècle, savants et populaires, cat. exp. à Saint Nectaire, 1987, page 91.
(Une casse et un manque sur le bout du cœur)
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