Une sélection par : Artcurial
Lot 22
Catalogue
Estimation : 40 000 € - 60 000 €
Alphonse MUCHA (Ivancice, 1860 - Prague, 1939)
L’Iris
Aquarelle gouachée sur traits de crayon sur papier tendu sur carton
Signé et daté ‘Mucha 1899.’ en bas à droite
The Iris, watercolour, gouache and pen, signed and dated, by A. Mucha
44.69 x 20.08 in.
113.5 x 51.0 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, s. 1, Me Claude Robert, 18 janvier 1971, n° 19 ;
Acquis lors de cette vente par Gérard Lévy ;
Collection Gérard Lévy ;
Puis par descendance
Expositions : Mucha 1860-1939, Peintures, Illustrations – Affiches, Arts Décoratifs, Paris, Grand Palais, 5 février – 28 avril 1980, cat. n° 134 : « L’Iris », reproduit [étiquette au verso]
Alfons Mucha, Vienne, Belvedere, 12 février – 1er juin 2009 ; Montpellier, Musée Fabre, 20 juin – 20 septembre 2009, cat. n° 37 reproduit p. 105 : « Etude à l’aquarelle en grandeur originale pour le panneau décoratif ‘Iris’ » [étiquette au verso]
Après des débuts de décorateur de théâtre dans sa Moravie natale, puis à Vienne à partir de 1879, Alphonse Mucha se voit confier le décor du château du comte Khuen-Belasi qui, impressionné par son talent, finance ses études à l’Académie des Arts de Munich à partir de 1885. Installé à Paris dès 1887, l’artiste parfait sa formation à l’Académie Colarossi puis à l’Académie Julian. Il commence alors à réaliser des affiches publicitaires et à illustrer des livres, catalogues et calendriers. Remarqué par la qualité de ses illustrations, Mucha se fait embaucher par la maison d’édition Armand Colin, l’une des plus importantes de la capitale. Il triomphe en 1894 en réalisant pour Sarah Bernhardt l’affiche de Gismonda, joué au théâtre de la Renaissance. S’ensuit une collaboration de six ans avec la célèbre actrice, pour laquelle il réalise les affiches de La Dame aux camélias (1896) et Médée (1898). Mucha pose les jalons esthétiques de ce qui fera son succès, en mêlant aux motifs végétaux et floraux imprégnés d’Art Nouveau des ornements d’inspiration byzantine, orientale et symboliste. Avec un soin constant apporté aux détails, il place invariablement au centre de sa composition une figure féminine aux longs cheveux virevoltants, le visage se détachant parfois sur un cercle, vêtue d'étoffes chamarrées, parée de bijoux. Souhaitant diffuser ses principes, il publie en 1902 l’ouvrage Les Documents décoratifs, qui devient rapidement une référence en matière de dessin ornemental en énumérant l’éventail complexe du décor Art Nouveau. Après un long séjour de quatre années aux États-Unis, entre 1906 et 1910, Mucha retourne s’installer à Prague où il réalise en dix ans ce qu’il considère comme son œuvre majeure : L’Épopée slave.
Datée de 1899 et probablement liée à une commande particulière, notre monumentale aquarelle est une méticuleuse reprise de la composition de L’Iris, un important panneau décoratif de Mucha imprimé par Champenois l’année précédente et s’inscrivant dans le cadre d’une série consacrée aux fleurs. Outre la coloration blanche des Iris, symbole de pureté et d’innocence, l’artiste introduit quelques subtiles variantes dans le traitement des bijoux. Comme dans l’affiche, le modelé disparaît au profit d’une ligne sinueuse qui cerne la figure, entourée de fleurs, et le traitement décoratif de la chevelure est simplifié à l’extrême pour aboutir à la création de l’une des affiches les plus célèbres de l’Art Nouveau.
Alphonse MUCHA (Ivancice, 1860 - Prague, 1939)
113.5 x 51.0 cm
Après des débuts de décorateur de théâtre dans sa Moravie natale, puis à Vienne à partir de 1879, Alphonse Mucha se voit confier le décor du château du comte Khuen-Belasi qui, impressionné par son talent, finance ses études à l’Académie des Arts de Munich à partir de 1885. Installé à Paris dès 1887, l’artiste parfait sa formation à l’Académie Colarossi puis à l’Académie Julian. Il commence alors à réaliser des affiches publicitaires et à illustrer des livres, catalogues et calendriers. Remarqué par la qualité de ses illustrations, Mucha se fait embaucher par la maison d’édition Armand Colin, l’une des plus importantes de la capitale. Il triomphe en 1894 en réalisant pour Sarah Bernhardt l’affiche de Gismonda, joué au théâtre de la Renaissance. S’ensuit une collaboration de six ans avec la célèbre actrice, pour laquelle il réalise les affiches de La Dame aux camélias (1896) et Médée (1898). Mucha pose les jalons esthétiques de ce qui fera son succès, en mêlant aux motifs végétaux et floraux imprégnés d’Art Nouveau des ornements d’inspiration byzantine, orientale et symboliste. Avec un soin constant apporté aux détails, il place invariablement au centre de sa composition une figure féminine aux longs cheveux virevoltants, le visage se détachant parfois sur un cercle, vêtue d'étoffes chamarrées, parée de bijoux. Souhaitant diffuser ses principes, il publie en 1902 l’ouvrage Les Documents décoratifs, qui devient rapidement une référence en matière de dessin ornemental en énumérant l’éventail complexe du décor Art Nouveau. Après un long séjour de quatre années aux États-Unis, entre 1906 et 1910, Mucha retourne s’installer à Prague où il réalise en dix ans ce qu’il considère comme son œuvre majeure : L’Épopée slave.
Datée de 1899 et probablement liée à une commande particulière, notre monumentale aquarelle est une méticuleuse reprise de la composition de L’Iris, un important panneau décoratif de Mucha imprimé par Champenois l’année précédente et s’inscrivant dans le cadre d’une série consacrée aux fleurs. Outre la coloration blanche des Iris, symbole de pureté et d’innocence, l’artiste introduit quelques subtiles variantes dans le traitement des bijoux. Comme dans l’affiche, le modelé disparaît au profit d’une ligne sinueuse qui cerne la figure, entourée de fleurs, et le traitement décoratif de la chevelure est simplifié à l’extrême pour aboutir à la création de l’une des affiches les plus célèbres de l’Art Nouveau.
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