ANTOINE DE BOURBON (1518-1562), roi de Navarre par son mariage avec Jeanne d'Albret, père d'Henri IV. Lettre signée avec 7 lignes autographes, adressée à Sébastien de l'Aubespine, évêque de Limoges, son ambassadeur auprès du roi d'Espagne Philippe II. 1 p. in-folio. Saint-Germain-en-Laye, 6 janvier 1561. Bords renforcés. Adresse au dos. Portrait gravé joint. Antoine de Bourbon espérait que Philippe II lui permette de réunir la Haute et la Basse Navarre. « Monsr de Limoges, le sieur Dozances m'a tant et si avant satisffaict et contanté du bon et grand devoir que vous avez faict et faictes en mon affaire et dit avecques quelle affection vous l'embrassez que je ne scauroys a mon gré vous écrire comme je m'en tient obligé à vous. Et ne seray jamais aise que je ne vous aye faict congnoistre et sentir ce que vous avez mérité de ma bonne grâce. Cependant je vous prye Monsr de Limoges ayant si bien commancé ne vous lasser et avecques voz moyens et votre activité faire que je puisse tirer quelque fruict de ma juste cause et vous l'espérance du labeur et de la peyne que vous prenez pour la promouvoir. Ne voyant poinct qu'il y ayt de quoi plus s'excuser estant mes deppartemens actions et ma volonté en ce que désire le Roy catholique telz que (?) et ne tient pas à moy que les choses ne vont mieulx mais j'espère au bon ordre qui se donne par tout que le temps ravivera ce qui y sera de mal. Pour le moment se peult il assurer il ny aura rien qui la regarde et concours que je n'y mette toute la considération et le rapport que j'auray toujours envers ung prince que j'honore et duquel j'espère faveur et gratification. Laquelle ayant receue j'en aurai encore plus d'occasion. Comme je vous prye lui faire bien entendre et que nous sachions au plus tost ce que aura peu avancer en cet endroict l'armée par dela Dalmede pryant Dieu monsr de Limoges vous donner ce que plus désirez. A St Germain en Laye le 6 janvier 1561 ». Lignes autographes : "Monsr l'ambassadeur vous prenes tant de peine pour moy ? ? vous estes que je ne serois assez vous remercier. Je serois bien ayse que par dessa il se présentat occasion pour m'en revencher et me tiendra a faulte de vous que je ne vous en donnerai envers vous [...]. Vostre bien bon amy [...]".