- DADO (1933-2010) Sans titre - " Mozart " Collage avec partition et estampe en noir Signée DADO 93 Tâches importantes Dimension au cadre : 49 x 64 cm Encadré sous verre Nombreux collages conservés au Centre Georges Pompidou, avec ces partitions souvent reprises comme support Miodrag Duric' (né au Monténégro - Yougoslavie) a été formé à l'école des Beaux arts de Belgrade et gagne Paris en 1956. Rapidement il se lie d'amitié avec Jean Dubuffet, déjà reconnu par le milieu artistique international qui lui présente Daniel Cordier, Grand Résistant mais surtout Marchand d'art qui assurera la promotion de DADO. Logé à Paris, Dado ne supporte plus la vie parisienne et, Cordier, l' amène dans le Vexin français en 1958, d'abord à Courcelles-les-Gisors, puis à Hérouval, où il s'installe jusqu'à la fin de sa vie. Hérouval, Hameau de Montjavoult, village de l'Oise, était aussi le lieu de vie de son ami Michel P. décédé récemment à qui appartenait cette très belle collection. Ces deux villages du Vexin sont des thèmes récurrents dans l'oeuvre de DADO notamment le diptyque d'Hérouval conservé au Centre Georges Pompidou, œuvre majeure. Les années 70 sont pour Dado celles de la reconnaissance institutionnelle avec des rétrospectives au Centre National d'art contemporain puis il rejoindra la galerie Beaubourg. DADO était un artiste singulier qui ne se rattachait à aucun courant : Il revendiquait son attachement pour les marginaux, les exclus Les œuvres présentées ici illustrent parfaitement certaines étapes de sa carrière, et surtout la diversité des techniques maitrisées par DADO : peinture, gravure ,dessin ,collage, seules les sculptures manquent à notre vacation A son installation dans le Vexin, la facture de sa peinture change radicalement ; de sombre, elle devient lumineuse, Dado capte cette lumière exceptionnelle : " C'était vraiment le coup de foudre avec mon Vexin normand et français, que j'ai rencontré à ce moment-là. Je me suis dit, j'ai du pain sur la planche, si je vis encore quelques décennies, je pourrai toujours admirer la gelée blanche le matin, je pourrai toujours admirer les feuilles en novembre, qui s'entêtent à rester sur les peupliers, qui sont jaunes - toutes les autres sont déjà par terre. " Entretien avec Christian Derouet, 1988 Dans cette collection, tissée au fil des ans, par des visites régulières à l'atelier de Dado, on peut voir des portraits de Michel P. et de son frère Roland : Roland et Michel, immortalisés sur des pages de catalogue de l'exposition " Dado. L'exaspération du trait " au Centre Pompidou, en 1981. Expertise réalisée par Marc BRIAT