Hervé FAYE (1814-1902), astronome. Lettre autographe signée à Urbain Le Verrier. 1 p. ½ in-8, sans lieu ni date [Angleterre, (Cambridge ?) période seconde Empire]. Au sujet d'une polémique qui oppose Le Verrier à l'astronome britannique directeur de l'observatoire de Cambridge, George Biddell Airy (peut-être au sujet de la controverse entre Anglais et Français sur la priorité de la découverte de Neptune, découverte concomitante faite par Le Verrier en France et John Couch Adams sous la direction de George Bidell Airy, à l'observatoire de Cambridge, en Angleterre. Cette controverse dura des années, y compris pour la dénomination de la nouvelle planète). Hervé Faye est alors dépêché en Angleterre auprès d'Airy pour dénouer l'affaire. « Je ne vous ai point écrit hier parce que la veille tout allait bien et que j'étais loin de m'attendre à un contretemps pour le soir même. Ce contretemps a fait ici un mauvais effet. M. Airy a même dit qu'il fallait sans doute considérée l'affaire comme terminée. Mais je suis allé chercher votre lettre ; je la lui ai lue et je l'ai rassuré de toutes manières en lui assurant que vous faisiez de cette opération une affaire capitale. Je l'ai engagé à vous envoyer une courte dépêche, persuadé que vous iriez la porter au ministre ou même à l'Empereur afin d'obtenir main levée des obstacles sans doute fort ridicules au fond qu'on vous oppose. Enfin j'ai dit que le gouvernement lui-même serait fâché d'un non succès dans une affaire qui implique la coopération des deux pays, en ce moment surtout. M. Airy est revenu facilement à son accès de découragement et vous n'aurez rien à craindre de ce côté. Tout ira bien. Je crois pouvoir vous assurer que M. Airy tient à vous être agréable […] ».