Louise BOUTEILLER (1783-1828) Portrait d'homme en veste brune et écharpe blanche. Huile sur toile toile d'origine de Belot, signée à gauche. 62 x 51 cm Cadre en bois stuqué et doré à palmettes.Peu connue et peu étudiée jusqu'en 2016, Louise Bouteiller est revenue en pleine lumière avec la réapparition cette année-là d'un chef-d'oeuvre, le Portrait de Césarine d'Houdetot, Baronne De Barante, lisant Paul et Virginie (1818) acquis par la National Gallery of Victoria à Melbourne l'année suivante.Fille d'un riche planteur de Saint-Domingue, Louise apprend la peinture auprès de Pierre Bouillon, lui-même élève de David. Les tableaux qu'elle expose aux salons de 1810 à 1827 sont, dans un premier temps, des peintures à sujets historiques troubadour, puis des portraits dont celui de Louis XVIII en 1817. Royaliste engagée, elle est familière de la Cour. Notre toile montre une proximité de style avec le baron Gérard, le portraitiste le plus apprécié sous l'Empire et la Restauration.En 1824, elle est nommée directrice de la peinture et du dessin pour les jeunes filles de la légion d'honneur à la Maison de Saint-Denis. Quelques-uns de ses tableaux sont conservés dans des musées français. Lorsque Prosper de Barante répartit entre divers artistes la commande des portraits des généraux vendéens, il aura soin d'en demander un à notre peintre qui réalisa celui de Louis de Frotté (Salon de 1822, musée de Cholet). Ses oeuvres témoignent de la reconnaissance sociale qu'ont obtenue les femmes artistes entre la fin du XVIIIe siècle et le premier tiers du XIXe siècle, telle que l'a décrite récemment Severine Sofio dans son essai «la parenthèse enchantée » (2015).Notre tableau était jusqu'à ce jour identifié comme Jean-Antoine Claude, comte Chaptal de Chanteloup.