Unica ZÜRN (1916-1970)
Sans titre, 1963
Plume et encre sur papier.
Signée, datée et située à Paris en bas à droite.
64 x 49 cm à vue
(Petites taches d'humidité)
Œuvre en rapport :
Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne, Inv. n°0273, « Sans Titre, 1961 », Encre sur papier, 50 x 67 cm.
Unica Zürn rencontre Hans Bellmer (1902-1975) à Berlin, en 1953. Installé à Paris, le couple évolue entre les dadaïstes et les surréalistes, fréquente Grosz, Ernst, Éluard, Bataille. Elle rencontre également André Breton, Man Ray, Jean Arp et, à partir de 1957, Henri Michaux, qui va tenir une place primordiale dans son travail. Bellmer l’initie à l’anagramme, construction littéraire à partir d’un mot dont on change l’ordre des lettres. Unica crée ses propres règles, maniant l’automatique et l’intentionnel, désarticulant et recréant un langage plein de significations cachées. Encre de Chine ou de couleur, crayons de couleur, gouache ou aquarelle sont les outils d’un univers fantastique, sorte de bestiaire médiéval, peuplé de chimères ou de monstres des profondeurs. Le trait est arachnéen, tout en volutes et broderies. Une première puis une seconde exposition se tiennent en 1956 à Paris, dont André Pieyre de Mandiargues préface le catalogue.
Unica Zürn est internée à Sainte-Anne entre 1961 et 1963. Cette période d’hospitalisation est artistiquement très féconde, notamment grâce à l’aide d’Hans Bellmer et d'Henri Michaux qui lui apportent régulièrement des carnets pour dessiner. Elle participe également aux ateliers thérapeutiques de l’hôpital. Sa production est alors importante et la Collection de Sainte-Anne abrite aujourd’hui cinq de ses œuvres. L’artiste met fin à ses jours en 1970. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise aux côtés de son compagnon, Hans Bellmer.
Expertise : cabinet Chanoit